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CANDEUR OU NAÏVETÉ

On associe souvent la candeur à une forme de naïveté, ce que pour ma part, je réfute.

Un peu éloignée de la définition angélique du dictionnaire qui ramène la candeur à une forme d’innocence, je dirais selon mes observations qu’il y a avant tout une absence de méfiance.

Loin de moi l’idée d’encourager l’individu à porter sur le monde un regard résolument confiant.

Soyons réaliste, certaines situations nous amènent à la réflexion, au recul nécessaire, afin de prendre une position ou une décision avec justesse, ou pour le moins, ce qui nous semble juste à ce moment-là.

Je fais plutôt référence au regard que nous portons sur celles et ceux en qui nous avons fait confiance ou auxquel(le)s nous avons envie de faire confiance spontanément, à notre enthousiasme, plus simplement je dirai, à la spontanéité d’aller vers ce qui nous met en joie dans la relation à l’autre.

Et puis parfois, les personnes ou les événements ne sont pas très exactement ce que nous avions imaginé, une désillusion nous submerge, la confusion s’installe, la douleur émerge.

C’est le moment que nous choisissons pour accabler l’autre ou la Vie, avant de nous accabler nous-mêmes “comment ai-je pu être aussi naïf(ve)” !

Et si plutôt il nous était ainsi donné l’occasion de chercher derrière la situation le possible cadeau, celui d’expérimenter la Vie, cette Vie où tout n’est pas parfait et ne le sera probablement jamais, en accueillant et en prenant soin de cette part de nous qui souffre.

Et en écoutant vraiment cette petite voix intérieure, qui elle, se défie des apparences et sait, sans l’ombre d’un doute, ce qui est bon pour nous.

Enfin, en ne renonçant par forcément à notre candeur, car comme il doit être triste et difficile de porter une méfiance ou une défiance permanentes !

Si ces dernières semblent nous protéger d’un potentiel danger, elles font aussi nécessairement l’impasse de la rencontre avec l’autre, avec la Vie, avec l’Amour.

Marie-Laure Ferrari therapeuthe angouleme developpez-vous.com Favicon

Avant de mourir, nous avons le droit de snifer notre part de sublime ! Bien que blessé par quelques déroutes sévères, je n’ai toujours pas le talent de rogner mes rêves, de ricaner de l’heureuse candeur et de m’envelopper d’amertume.

Alexandre Jardin