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LIBERTÉ OU L’EXPRESSION DE LA FIDÉLITÉ À SOI-MÊME

EN QUESTIONS / RÉPONSES

Je tiens à remercier Bernadette F et Pierre S pour leur lecture attentive et pour leurs critiques pertinentes et qui m’amènent à ce jour, à apporter quelques précisions à mon texte “Liberté ou l’expression de la fidélité à soi-même”.
J’y répondrai sous forme de questions/réponses, ces dernières répondant au contexte de mon texte exclusivement.

Cette réflexion est bien entendu la mienne. Je ne prétends absolument pas détenir LA vérité.
Veillons à ce que notre liberté de penser, quand elle ne vise pas à nuire à autrui, demeure!
Quel immense privilège que celui de s’enrichir de nos pensées multiples.

Qu’est-ce que la conscience collective?

Dans sa signification courante, on parle de la position la plus commune de pensées individuelles. Selon mes observations, elle vise à nous déresponsabiliser de qui advient “ici et ailleurs”, dès lors que nous ne sommes pas impliqués directement.

En quoi avons-nous une part aussi infime soit-elle quant à notre responsabilité dans ce qui se passe dans cet “ici et ailleurs”?

Par le fruit de nos pensées justement, juste ça ou, avant tout, cela!
Certes, nous avons la responsabilité de nos comportements écologiques et consuméristes pour la protection de notre planète, celles de nos actes vis à vis d’autrui, mais AVANT TOUT celle de nos pensées.
Nous sommes toujours prompts à réagir à toutes ces atrocités commises et pour lesquelles les épithètes ne nous manquent pas. Réactions ô combien légitimes!
Cela va de soi, nous ne portons pas de responsabilité intrinsèque dans le massacre des chrétiens au Burkina par exemple, en revanche nous avons celle de comprendre ce que cela vient questionner chez nous, quel en est l’effet miroir?
Se pourrait-il que dans notre quotidien, nous ne soyons pas irréprochables dans nos comportements, justement parce que ces derniers nous apparaissant sans commune mesure avec le terrorisme?
Car où commence la violence?
En quoi la violence peut devenir une violence “ordinaire”?
Et si je ne devais en citer qu’une, je parlerai de « l’autruicide ».
L’autruicide qui signifie « meurtre d’autrui » ou « manque de considération mortifère à l’égard d’autrui”, est une véritable violence envers l’autre.
J’ai pu observer comment le handicap physique ou psychique ou les publics marginaux peuvent conduire, souvent par méconnaissance, à ce déni d’autrui.
Etty Hillensum, qui périt dans le camp de concentration d’Auschwitz à l’âge de 29 ans, écrivait : “Pour revenir à plus d’humanité, je ne vois pas d’autre issue : que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu’il croit devoir anéantir chez les autres”.
Pour ce travail d’introspection, il nous faut nous rapprocher de Qui nous sommes.

“Qui nous sommes” c’est à dire?

Véritable essence de l’homme, ce “Qui nous sommes” fait référence à ce que certains nomment notre Moi profond, l’âme, notre Divinité intérieure, le pur Amour, le Soi dont nous parlait Jung dans le processus d’individuation, notre lumière intérieure évoquée par Mandela, “notre nature de Bouddha” pour les bouddhistes etc… le vocabulaire qu’il soit personnel, religieux, spirituel, psychologique ou philosophique importe peu.
Le psychiatre Victok Frankl écrivait “Dieu est présent dans un inconscient spirituel, un inconscient qui existe autre que celui de Freud.”

En quoi notre essence impacte nos choix? Comment?

Nos choix dictés par notre essence, l’amour comme nature profonde de l’homme, ne peuvent être dès lors que ceux du respect de soi manifesté et donc du respect de l’autre.
Notre pensée – dont nous portons l’entière responsabilité – et qui induit notre comportement, a une influence considérable sur notre environnement et ce, quelque soit le pays et le contexte.
Il est loisible de constater comment le mouvement de Gandhi est emblématique d’un changement notable et sa citation “soyez le changement que vous voulez voir dans le monde” porte en elle la définition de notre propre responsabilité.

Quel lien entre la liberté et la fidélité à soi-même?

Être fidèle à soi-même selon moi, c’est prendre l’entière responsabilité de nos pensées, de nos choix et d’en assumer les conséquences. C’est choisir la façon dont nous allons regarder les évènements de notre Vie, des plus douloureux à ceux qui peuvent même nous sembler insupportables.
Ce choix là nous appartient et en cela nous sommes libres, ce choix là nous rend libre !

“L’homme forge son destin de l’intérieur, voilà une affirmation bien téméraire. En revanche, l’homme est libre de choisir l’accueil qu’il fera à son destin”. Etty Hillesum

Marie-Laure Ferrari therapeuthe angouleme developpez-vous.com Favicon

“L’homme forge son destin de l’intérieur, voilà une affirmation bien téméraire. En revanche, l’homme est libre de choisir l’accueil qu’il fera à son destin.”

 

Etty Hillesum